Si vous l’avez peut-être découvert aux côtés de Roméo Elvis, l’univers de Le Motel ne se cantonne absolument pas au rap belge. Il l’a à nouveau prouvé cette année en revenant avec son EP de musique électronique « Transiro », dont il vient de clipper la cinquième track « Chamaa ». Tourné entre la cohue du C12 et le vide épuré du 254Forest, la vidéo joue pas mal avec notre perception. Produite par son binôme visuel Antoine De Schuyter et dansée entre autre par le danseur et chorégraphe Nick Coutsier. Le Motel explique à Vice: « Ce clip est basé sur une réflexion que j’ai quand je sors en club. Ça me fascine de voir à quel point les gens dansent en étant hyper proches, en symbiose, voire en se touchant, mais en fait ils sont chacun dans leur bulle. Ça c’était l’idée de base. »
>> A lire aussi: Roméo Elvis, petit belge devenu roi du rap
Auteur, compositeur, chanteur, passionné et autodidacte aux multiples facettes, OxxaS étend sa diversité musicale sur des sonorités s’inscrivant sur les rythmes de la pop, RnB, soul et de musique africaine.Un jeune homme énigmatique qui impressionne par sa dualité. Ce paradoxe s’illustre également dans ses morceaux qui nous emportent dans une multitude d’émotions, et nous ouvre la porte de son cosmos en exprimant ses pensées les plus sombres face à des comportements sociaux et humains qu’il souligne, et pointe du doigt. D’une part, un mélange de mélodie mélancolique sombre, et d’autre part des sons puissants au groove soutenu par des basses et rythmiques pop. Sa musique, est un mélange d’idées, de pensées et d’expérience de vie. Il est influencé musicalement par Michael Jackson, Mylène Farmer et Chris Brown, sans oublier The Weeknd qu’on reconnait bien sur « AMST ». Ce dernier titre super envoûtant est produit par 130bpm et nous permet simplement de libérer notre âme et de laisser cours à notre expression corporelle.
>> A lire aussi: The Weeknd @ Sportpaleis
Premier single tiré du prochain LP « #SpecialRequest », « Mr Babylon » est un morceau politiquement engagé, qui s’attaque au thème du mensonge d’État et à celui des violences policières, des sujets cruciaux qui résonnent tristement avec l’actualité en cette période troublée… Morceau produit par Jim Morrisound, arrangé & mixé par S.O.A.P, masterisé par Blanka, tandis que le clip est réalisé par Gridboy (Uruguay), en collab avec l’artiste Colombien Kong pour le lettrage.
>> A lire aussi: Guts, le diffuseur de musique bonne pour nos âmes
Julien Granel – BAGARRE BAGARRE
C’est en assurant brillamment les premières parties d’Angèle que Julien Granel s’est fait remarquer. Depuis, il a transformé l’essai sur les réseaux. Julien Granel, arlequin post moderne, prolongement déviant de la génération fluo kid redessine les frontières de la notion de bon goût. Son curseur ne pointe à priori pas dans cette zone d’appréciation. Adolescent, il se faisait insulter parce qu’il portait trop de couleurs excentriques. La musique lui a sans nul doute permis de trouver son terrain d’émancipation. Illustration de cette nouvelle notion sociologique de l’empouvoirement, qui consiste à prendre le pouvoir non seulement sur sa propre vie mais par la norme que l’on s’est choisie pour exister. Un certain lâchez prise permanent transparaît dans sa musique. Ainsi qu’une lumière et un souffle océanique qui caressent ses refrains que l’on imagine aisément rythmer les apéros de plage, à l’heure où les planches de surf posées sur le sable sont le miroir idéal du soleil couchant. A l’occasion de la sortie de son premier EP « BAGARRE BAGARRE », il nous dévoile le clip complètement perché du titre éponyme où, déguisé en cowboy, il tente de dresser un mini poney. « Bagarre Bagarre est un mix entre brutalité et douceur, le fruit d’un combat face au regard des autres, une ode à l’ouverture d’esprit. Cette prise de recul nécessaire ne pouvait se retranscrire que dans la dérision et l’absurdité », explique le chanteur.
>> A lire aussi: Julien Granel – Aloïse Sauvage – Hervé @ Les Nuits Botanique
« Lost Horse », deux mots qui signifient beaucoup pour l’auteur-compositeur-interprète Asaf Avidan. Dans le clip de la chanson ou dans les paroles, vous ne verrez aucun cheval, tout est sous-entendu. Car, comme l’a expliqué l’artiste sur les réseaux sociaux à la sortie du titre, « Lost Horse » est inspiré de la perte d’une jument quarter croisée paint horse, Ariadne: « 2019 a été une année étrange pour moi, juste avant qu’elle ne commence, j’ai été attaqué par un chien-loup que j’essayais d’adopter. Puis, quelques mois plus tard, une meute de loups est venue dans le champ près de mon studio et a poursuivi Ariadne, ma jument Quarter-Paint horse, jusqu’à ce qu’elle tombe d’une falaise dans la mer en-dessous et ne soit jamais retrouvée. J’ai eu le cœur brisé et j’ai été démoralisé par mon incapacité à la ramener, à changer son sort. La grandeur et l’insignifiance simultanées de cette histoire dramatique de vie et de mort m’ont bouleversé. Je suis revenu au studio après des heures de recherches infructueuses pour retrouver son corps et j’ai ouvert mon cahier et écrit deux mots – ′′ Lost Horse ′′ – en haut d’une page. Et puis j’ai pleuré pour tous les amours que j’avais et que j’ai perdu, pour toutes les fois où ma force n’était pas suffisante pour changer le résultat d’une vie remplie de fins. J’ai pleuré pour ce qui semblait être une émotion illimitée dans un monde limité. »
Après trois ans d’absence, Julien Doré revient avec son nouveau single « La Fièvre ». Un titre écolo, engagé et ironique sur l’urgence climatique, « le monde a changé, il s’est déplacé quelques vertèbres. Où était l’ostéo, caché dans son dos, attendant la fièvre ». Dans son clip, on y voit une planète chafouine vivant solo dans une maison canon bordée par l’océan. Et notre monde y affiche une sacrée dégaine! Sous un ciel mauve peint à l’aquarelle, il se balade en méduses-chaussettes, il repasse, nettoie et fait ses courses. Et puis parfois, il interroge même notre quotidien. Par exemple, il cultive son potager mais se gave de snacks bon marché. Le monde serait-il comme tout le monde finalement, habillé de paradoxes? La vidéo, co-réalisée par Brice VDH, sublime les régions du sud et leur beauté qu’il est urgent de préserver: « La beauté, tu sais, ça s’use. C’est comme ton premier baiser ». Écologiste convaincu, Julien Doré dénonce les dérives de notre système et démontre qu’un jour, le ciel pourrait bien nous tomber sur la tête.
« It Is What It Is » est le nouveau single mélancolique du rappeur/producteur londonien Josif. A travers ce morceau, Josif explore la frustration de devoir accepter une réalité qui parait nous échapper. Sa performance vocale à la fois intimiste et mélancolique est sublimée par la production à la fois douce et expérimentale de Lucas Sloe. Le clip, au service du morceau, nous invite à se plonger dans la perspective de Josif. « Is Is What It Is » a récemment été sélectionné par Spotify dans la playlist « Free Form » aux côtés d’Octavian, slowthai, J Cole ou Noname.
>> A lire aussi: Loyle Carner, l’espoir du hip hop anglais
>> A lire aussi: Rejjie Snow, petit prince du hip hop irlandais
Lord Esperanza avance: il semble être en marche vers son deuxième album studio et envoie un nouveau titre! Et s’il nous préparait quelque chose de grand? Le jeune rappeur a fait le ménage sur son compte Instagram en effaçant tous ses posts avant d’entamer une nouvelle page de sa carrière avec « Couronné », son nouveau single. Il est fort probable que ce morceau soit synonyme de premier extrait d’un prochain projet: il est temps pour le Lord d’offrir un successeur à « Drapeau blanc », son premier album studio. Diffusé lors de son concert au Bataclan en décembre dernier, ce single est enfin disponible pour tous ses fans sur les plateformes de streaming mais également sur YouTube: le morceau a été illustré par un clip ambitieux. Court d’à peine plus de deux minutes, le titre est rythmé par la production bondissante que l’on doit à Ibrahim Keita mais également par une vidéo pleine d’adrénaline. Prêt à se battre pour la couronne, Lord Esperanza monte sur le ring et donne de sa personne pour le Saint Graal.
>> A lire aussi: Lord Esperanza – Zed Yun Pavarotti – Lujipeka @ Les Nuits Botanique