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Smino, l’étoile montante du rap game de Chicago

Smino, rappeur de Saint-Louis – USA, propose un rap mélodique où sa voix incroyablement polyvalente se mêle à une palette chaleureuse de sonorités RnB, néo-funk et soul.. Débutant sa carrière au début des années 2010 avec une série de mixtapes et d’EP’s qui le rendent ‘localement populaire’, il fait ses premiers pas nationaux en 2017 avec un premier album intitulé « blkswn ». L’année suivante, il apparaît dans les charts Billboard avec « NOIR ».

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Né Christopher Smith Jr., il est élevé par une famille de musiciens qui lui offre une exposition précoce au jazz, au blues et au gospel. Il mélangera par la suite ces influences avec les siennes: Kanye West et Dungeon Family.
Batteur depuis l’enfance, il a joué dans son groupe d’église avant de commencer à rapper. Sa première incursion dans le hip-hop a été la moitié du duo YDOC (« Young Dumb and Outta Control »). Plus tard, il sort une mixtape solo « SMEEZY DOT COM ».

C’est à Chicago, en 2015, qu’il forme le collectif musical Zero Fatigue avec le producteur Monte Booker, le rappeur Jay2AintShit et la chanteuse Ravyn Lenae. Cette année là, il sort deux EP’s: « S! Ck S! Ck S! Ck » et « blkjuptr » (une méditation d’André 3000 sur l’aliénation culturelle).

En 2017, il sort les célèbres singles « Anita » et « BlkOscars » issu de son premier album à succès « blkswn ». Cette même année, il tourne dans tout le pays en première partie de SZA et T-Pain.

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En 2018, il publie son deuxième album solo « NOIR ». L’album entre dans le Billboard 200. Smino et sa voix éraillée nous offrent un opus à l’inspiration authentique et à l’équilibre délicat.
Il présente 18 tracks et une prose toujours aussi délicieuse. Produit par tout ce que la scène de Chicago propose de meilleur en ce moment (Monte Booker, THEMPeople, Smino lui-même ou encore Phoelix) et quelques visiteurs inspirés comme Al B Smoov ou Sango. Smino a mis toutes les chances de son côté pour faire de cet opus un joli projet.

Poésie toute en syncopes, en ellipses et flashbacks, les lyrics de Smino ne sont pas les plus simples à appréhender. Lorsqu’il parle de la condition des Noirs dans les rues de Chicago, il faut du temps et quelques écoutes pour saisir la pesanteur de la fatalité qu’il exprime. Parce qu’il ne s’apitoie pas, il conte son affaire comme un témoin neutre et permet à chacun de s’en faire sa propre idée. Il prend aussi le contre-pied de l’image traditionnelle défendue avec vigueur par certaines stars du rap en louant la simplicité de sa vie et le plaisir qu’il prend à s’échapper de ce monde.

Niveau production, admettons que malgré quelques ressemblances, Smino poursuit son exploration et dessine avec cet opus un carte postale efficace de ses inspirations. Rien d’illogique pour un transfuge du Mississippi qui éclaire la scène de Chicago et fait appel à des producteurs de LA et du coin.

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