Hania Rani est une pianiste et compositrice polonaise qui partage sa vie entre Berlin et Varsovie.
Elle compose une musique subtile et sensible qui mélange mélodies romantiques, mélancoliques, atmosphériques et hypnotiques. Le tout nous donne une sensation de temps et d’espace illimité à la croisée des univers de Jóhann Jóhannsson ou encore Hauschka.
L’année passée, Hania nous offre son premier album « Esja ». Elle nous délivre une œuvre intimiste et introspective inspirée de la montagne que l’on peut voir depuis Reykjavik, dont les couleurs diffèrent en fonction de l’heure. Ecouter les mélodies de son piano ou sa voix pure donne une sensation de flottement, de nostalgie et de douceur. Un premier album qui se célèbre.
Fluide, harmonieux, très intuitif, il nous habite aussitôt — et, après, il se fait aussi insistant qu’un aimant. C’est d’autant plus étonnant que la musicienne, une habituée des projets et des collaborations, n’avait pas prévu de produire un album solo, pas plus que de le consacrer au piano. Mais ses bases en musique, classiques, se sont naturellement imposées. « Esja » incarne ainsi pour la jeune compositrice une étude de ce qui la fascine et la constitue — les sons, les harmonies, leur langage capable de traduire une partie du monde.
Enregistrées à la fois dans un studio en Islande et dans son appartement de Varsovie, ces dix pièces sont un ravissement de rythmes et de climats; leur rondeur grave rappelle parfois Nils Frahm, les séquences répétées ont un écho de Max Richter. En mêlant une organisation serrée et une liberté de mouvement, Hania Rani exprime brillamment la tragédie, la résilience, la volupté, parfois dans une même pièce (Eden). Que sa main ne perde jamais cette grâce.
Après s’être produite dans de prestigieuses salles (de la Philharmonie nationale à Varsovie au Funkhaus de Berlin, en passant par l’Open’er en Pologne ou Eurosonic aux Pays-Bas), elle viendra t’enivrer de sa délicatesse à l’Orangerie à l’automne prochain!