Darrell Cole, originaire du Sierra Leone d’où il a fuit les tensions politiques étant petit, est né en 1989 à Londres et a grandit à Anvers, en Belgique. Baigné dans une ambiance musicale dès son enfance, il a très tôt écrit des paroles de chanson pour sa mère.
Par la suite, il développe sa propre identité musicale et artistique tournée vers le hip-hop. Avec des amis, il fonde un collectif musical nommé Weardo. Il atterri dans le top 5 de TMF (ancienne chaîne de musique locale en Belgique) avec son clip « 5 Seconds ». Puis sort sa première mixtape « On My Way », en 2011.
En 2013, c’est son premier album « Uncut Diamond » qui voit le jour. Des titres de Darrell Cole sont régulièrement diffusés sur TMF et MTV mais il n’est pas encore reconnu par les médias belges, à son grand désespoir (comme un certain Damso il y a quelques années). Le jeune talent est à deux doigts d’abandonner son rêve et supprime toutes ses productions d’internet. Il est d’ailleurs très difficile de trouver les musiques du début de sa carrière.
Il décide de s’installer à Barcelone et retrouve petit à petit le chemin musical, entouré par les palmiers et le climat favorable. En s’accrochant, cela va finir par payer. Il est contacté par Sony Music Entertainment, signe un contrat et enchaîne ensuite les partenariats avec des marques.
Darrell Cole commence enfin à émerger en tant qu’artiste grâce à son talent indéniable et sa capacité à se relever.
Quelques bons morceaux hip-hop ont suivi, tels que « BOATS. (Basé sur une histoire vraie) »,« Outta Control » et « Take Me Away » qui le remettent immédiatement sur la carte en Belgique.
D’ailleurs, si l’impressionnant « BOATS » avait été américain, Cole aurait enregistré un succès mondial.
En 2018, il nous tient en haleine avec trois EP successifs. La sortie du premier « Loading » en juin, en prévision de deux autres qui suivront plus tard dans l’année « Still Loading » et « Fully Loaded ».
« Les deux premiers EP sont dominés par mon passé, mais le troisième, je suis un adulte avec ma fille Imani » déclare Cole.
L’instrumentation de ses morceaux est joliment décontractée et correspond donc bien à sa voix grave. Il produit le même style de hip-hop que dans les années 90. Les transitions, le flux, les rythmes et les histoires qu’il raconte sont d’un niveau élevé et ne s’ennuient jamais. Il a les bons mots, mais également les échantillons parfaits pour le rythme qui rend la chanson presque intemporelle.
Il se distingue beaucoup des autres rappeurs belges en s’appuyant fortement sur la culture hip-hop américaine.
Petit plus pour l’EP « Still Loading » sur lequel le résident anversois a combiné le rap français, néerlandais et anglais en invitant des artistes Bruxellois, Le 77 et Pregnant Guy, sur la chanson « Belgian Cyphers ». Cela donne un très bel exemple du hip-hop belge.
Darrell Cole: