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Nicolas Jaar, ce producteur electro de génie

Nicolas Jaar est un compositeur et producteur américano-chilien âgé de 28 ans et né à New York. Vouant une aversion aux majors et au côté commercial et mainstream de l’industrie, il fonde sa propre maison de disque, Clown & Sunset, en 2009, puis succèdera le label Other People en août 2013.

Son style musical évolue entre house et influences héritées du jazz, de la soul, ou du cinéma et se caractérise par un tempo assez lent et des atmosphères généralement mélancoliques.
Classée dans le genre house, sa musique est qualifiée par Mixmag comme « peuplée de transitions troublantes, d’objets sonores décalés, d’instants où une chaleur inattendue se diffuse ». On trouve un compromis entre la dance, avec ses rythmiques qui vont et viennent, et un côté émotionnel qui émane d’influences musicales plus organiques; d’où la difficulté de classifier ses morceaux. Il refuse les codes et la catégorisation. De plus, son héritage culturel hors des sentiers battus de la dance (il est le fils du cinéaste Alfredo Jaar) lui fait dire qu’il est incapable de faire de la techno.

Ses prestations live sont saluées par la critique en raison de la sensibilité qui en découle, ce qui fait notamment dire aux Inrockuptibles qu’elles sont « de belles machines à dresser poils et chair de poule », quand Resident Advisor souligne que « Nicolas Jaar démontre qu’il n’y a pas besoin de faire sans cesse danser la foule pour rallier les fans — il met en évidence que la substance est aussi primordiale qu’une pointe de style ».

Jaar démarre avec une demi-douzaine de maxis publiés à partir de 2008 (« The Student », « Russian Dolls », « Marks & Angles », « Love You Gotta Lose Again », « Nico’s Bluewave Edits », « Don’t Break My Love », « Remixes Volume 1 » (Pépé Bradock & Dave Aju), « Encore » et « The Ego ») dont « Time for Us » en 2010 qui lui apporte l’estime des médias spécialisés.

En 2010, il sort l’album « Inès » en collaboration avec ses associés du label Clown & Sunset. Cet album est beaucoup plus préoccupé par l’atmosphère; les espaces ouverts, les touches exotiques, le tabac à fumer. C’est la musique à écouter sur le retour à la maison après une longue soirée en club.

Il sort son premier album solo « Space Is Only Noise » en 2011 et rencontre alors le succès critique. Ce LP est très attendu et affiche un style moins orienté vers la dance que les maxis « Russian Dolls » et « Time for Us » qui l’ont précédé, fruit de plusieurs années d’enregistrements, utilisant de nombreux samples sur un style house au tempo ralenti. Selon l’artiste lui-même, l’album Space Is Only Noise est une sélection de ses dix chansons préférées parmi celles qu’il a composées depuis ses 17 ans. C’est le propre père de Nicolas Jaar, Alfredo, qui réalise l’artwork du disque.

« I Got a Woman » qui a été retiré des plate-formes et de la vente en raison du sample non-déclaré du morceau de Ray Charles.

En 2013, sous son nouveau label, Other People, Jaar sort « Psychic ». Fruit d’une collaboration entre Nicolas Jaar et le guitariste Dave Harrington, il combine des influences rocks et psychédéliques. L’album diffère beaucoup du style des productions précédentes de Nicolas Jaar, et est parfois comparé à ceux de groupes comme Pink Floyd ou de musiciens comme Eric Clapton. Ensemble, Jaar et Harrington composent sous le pseudonyme Darkside.

En mai 2015, Jaar sort l’EP « Nymph II ». Deux musiques qui se suivent composées à New York entre 2011 et 2015. Cet EP est taillé par le sublime. Il ne s’agit plus de composer un tube électronique, mais d’atteindre la réalité supérieure de la sensibilité grâce à un matériau hybride, fait de noise et de slow house. Il varie comme un maître les rythmes, les sons et les bruits et parvient à établir quelques correspondances poétiques.

En juin de la même année, il nous fait la surprise de sortir « Nymph III » et « Nymph IV », les suites du précédent EP. À nouveau, ce sont des morceaux qui se suivent, dans le même style musical.

« Nymphs » (l’association de tous les Nymphs) est en fait un album. Après les sorties mystérieuses d’EPs de deux morceaux chacun, Jaar nous dévoile enfin le projet final. Pour mieux comprendre; la première sortie a été ‘Nymph II’, un single vinyle de deux morceaux. Rapidement après celui-ci, ‘Nymph III’ et ‘Nymph IV’ sont sortis ensemble avec un total de trois morceaux ajoutés au projet. Et en novembre de cette même année 2015, la dernière pièce du puzzle est arrivée. Ou plutôt est revenue. Jaar nous fait comprendre que ‘Nymph I’ est sous nos yeux depuis le début et est en fait deux morceaux résultant de l’EP « Don’t Break My Love » sorti en 2011.
Du coup, en october 2016, 5 ans après la sortie de ‘Nymph I’, tous ces morceaux sont enfin réunis sur un seul et unique album et présentés comme un projet final complet.

Mais Jaar ne chôme pas puisque l’été de la même année que ‘Nymph II’, ‘Nymph III’ et ‘Nymph IV », l’album « Pomegranates » sort. Celui-ci est conçu comme une bande-son alternative officieuse au film de 1969 « La couleur des grenades ».

En 2016, sortie de son album « Sirens », un ouvrage stellaire décrit par l’artiste comme étant son « album le plus cohérent et politiquement réfléchi ».

Le 19 février 2018, Nicolas collabore avec Sasha Spielberg, alias Buzzy Lee, pour la sortie du titre Coolhand.
Quelques jours plus tard, le producteur sort discrètement un album intitulé 2012-2017, sous le pseudo Against All Logic (A.A.L), où sa pâte est facilement reconnaissable.

Boiler Room où Jaar excelle dans son art.

Nicolas Jaar’s bash:

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